Cette semaine marque officiellement l’amorce de mon entraînement en vue de courir mon premier marathon, ce un vieux rêve que je caresse depuis de plus de 30 ans et que j’ai décidé de réaliser. Drôle de rêve vous me direz que celui courir 42,2 km et terminer dans la souffrance, c’est pas un peu maso ? Pas pantoute.
Mon choix s’est porté sur un beau marathon d’automne, celui de Montréal. Pas le plus facile des parcours mais c’est chez moi, c’est du terrain connu et surtout, il vient avec l’assurance de pouvoir partager cet accomplissement avec ceux que j’aime au fil d’arrivée. Je suis assez fébrile et surtout motivée à bloc car là, c’est vrai vrai. Mon inscription est faite et il ne reste que 304 jours avec le jour X.
Un automne de plaisirs
Avant de me consacrer corps et âme à mon fameux marathon, je me suis permis de m’amuser un peu à courir des 5 km et des 10 km lors d’événements que j’adore : Parc Lafontaine, Granby, Magog, Bromont, tous offrant des parcours fabuleux mais pas toujours faciles ! Je pense en l’occurence à la côte surnommée «King Kong» à Bromont et je revois mon découragement en l’apercevant au tournant. OUFFF !!! Pas grave, car bien souvent le niveau de difficulté est inversement proportionnel à la beauté du paysage. Et je carbure à ça : courir dans de beaux endroits aussi souvent que possible. Plus ils sont variés et plus je suis heureuse. D’ailleurs, je devrai en trouver de nouveaux pour mes longues sorties au printemps. Des idées chers amis-lecteurs ?
Une décision follement réfléchie
Cette décision de relever un tel défi arrive à un moment de ma vie où ma «force du mental» est prête à soutenir un entraînement exigeant et à faire certains sacrifices personnels tels que :
- me coucher tôt le samedi car je dois courir une longue (15-20-25 km) tôt le dimanche matin —ceux qui me connaissent savent à quel point je ne suis pas une lève-tôt mais en été avec la chaleur pas le choix
- faire des exercices de renforcement musculaire sur une base régulière —ce qui m’ennuie au plus haut point
- courir sur tapis lorsque les conditions météo sont dangereuses —une véritable punition pour moi tellement tant je déteste ça
- adapter mon alimentation pour éviter les carences —même si ce n’est pas très goûteux à l’occasion
- boire du jus de betteraves —yark que c’est pas bon
- dormir beaucoup —bon c’est pas tellement un sacrifice mais le temps peut parfois manquer
- dire parfois non à des sorties —même si l’on me tord le bras
- diminuer le vino —pas trop quand même parce que c’est pour moi un des plaisirs de la vie
Elle a pour moi une valeur hautement symbolique : persévérance, discipline, force mentale, gestion de ses réserves, accepter la douleur, etc. Elle incarne ma liberté enfin retrouvée au printemps dernier et le bonheur que me procure cette nouvelle vie si enrichissante. Bref : c’est un cadeau que je me fais à moi-même. Passer des heures dans ma bulle à réfléchir, trouver des solutions, créer, réinventer mon univers, tout cela sous l’effet euphorique des endorphines.
Ma recette pour y arriver
La première chose pour moi est d’y arriver, point à la ligne. Rien n’est jamais certain car les blessures nous guettent lorsque le volume d’entraînement augmente. À un certain moment je devrai soutenir 60-70 km par semaine, c’est beaucoup. Malgré que je sois une coureuse de demi-marathons depuis plusieurs années, je n’ai jamais excédé 40 km par semaine à l’entraînement.
Toujours est-il que c’est sous la supervision d’un entraîneur professionnel avec lequel je travaillerai, André Breton, pour ne pas le nommer. Celui-là même avec lequel j’ai travaillé plusieurs années avant que mes activités de coureuse ne soient mises en pause en raison de ma cheville fracturée. Quelqu’un en qui j’ai une confiance absolue. Ses programmes hebdomadaires complets, modulés en tenant compte des impératifs de ma vie personnelle et professionnelle, seront suivis à la lettre croyez-moi. Bon, je ne suis pas une grande athlète mais quand je décide de me lancer dans quelque chose, je n’hésite jamais à m’entourer de pros. J’ai toujours fait cela, et cela m’a toujours très bien servi. À chacun son métier. Et ce marathon, je veux le terminer avec le sourire, par Toutatis.
Au cours des prochains mois, je vous partagerai l’évolution de ma quête, mes découvertes et mes incertitudes face au défi. Bref de belles petites histoires en devenir. Et je m’active aussi dès maintenant à développer une recette de potion magique qui me soutiendra tout au long de cette aventure à titre de «Madebreuvage officiel» ! Déjà je peux vous confirmer le café comme étant l’un des ingrédients désignés. À suivre…
Comments
Salut Madeleine
Quand je m’entraînais dans l’armée, je mangeais, j’avalais de la spiruline pure…
Ça augmente ta masse musculaire mais pas trop, te fait maigrir et te donne une énergie incroyable… Et c’est naturel, ce sont des algues!
Si je faisais des longues courses comme toi, je recommencerais ce régime sans hésiter.
Merci Hélène, j’en prend bonne note.
Bon courage belle amie.