J’ai grandi en Abitibi au sein d’une famille aimante où le «pas capable» ne faisait pas partie du vocabulaire. Aînée d’une famille de 3 enfants, mes parents sont de la génération des filles de Caleb où le bon curé se mêlait de procréation pour peupler rapidement cette région aride et au climat difficile et où les moustiques faisaient loi. Résultat : 16 frères et sœurs du côté de ma mère et 12 du côté de mon père. Avec plus de 100 cousins-cousines de premier rang dont certains plus jeunes que de mes propres enfants, j’ai connu le Québec d’autrefois mais dont je me souviens.
Fière de mes origines j’ai pourtant du quitter ma région chérie à 17 ans pour étudier dans la grande ville et éventuellement y travailler. Aventureuse, j’ai étudié en musique dans un Cégep anglophone alors que je ne parlais pas un mot. Puis à l’université McGill où j’ai pu côtoyer des gens de partout dans le monde et du «Rest Of Canada» avec tout ce qu’il y a de bon et de pas bon. Devenue «fluent in English» le monde ne me faisait pas peur et me rendait plus que jamais fière de ma culture et de ma langue d’origine.
Bac en poche et 11 000 $ en prêts étudiants à remettre en 1986, je devais poursuivre jusqu’au doctorat pour gagner ma vie. Pas pour moi, je voulais construire une famille. J’ai donc décidé de créer mon entreprise Paginart en 1988 — ma seule option car je suis de la génération X, la génération dite oubliée — dans un autre domaine, celui des arts graphiques qui prenait un autre tournant grâce à Steve Jobs. J’ai donc appris sur le tas en observant, en fonçant et en m’impliquant bénévolement à la Chambre de commerce locale. Il fallait que je me construise un réseau «from scratch» et vite. Grâce à mon implication bénévole dans plusieurs associations et fondations j’ai pu faire des rencontres variées et tisser des liens professionnels et amicaux forts qui perdurent depuis ce temps.
Mère de 3 enfants hors du commun maintenant adultes — je sais on dit tous ça, mais dans mon cas c’est vrai — je rêve déjà de courir dans un événement avec mes futurs petits-enfants.
Optimiste et combattive de nature, la vie m’a «challengée» de nombreuses fois — un peu trop à mon goût — avec des épreuves parfois lourdes de conséquences, ce qui m’a permis de développer un regard philosophique bien à moi sur la vie.
Bienvenue sur mon blogue !
Rien de prétentieux, juste un besoin viscéral de partager…